VTT : QUELLES PRATIQUES ?​
​Le VTT n'est pas un sport ancien, à la différence de la plupart des sports populaires dans notre pays (football, rugby, tennis...).
Il a à peine plus de 30 ans, ce qui est peu dans l'histoire du sport. Cette jeunesse explique en grande partie que le VTT est encore un sport qui se cherche, qui évolue rapidement dans ses pratiques et qui tente peu à peu de se faire une place dans les instances sportives nationales et internationales.
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Le VTT n'est reconnu par la Fédération Française de Cyclisme (FFC) qu'en 1988.
Les premiers Championnats du monde de VTT se sont déroulés en 1990 aux États-Unis.
Le VTT est reconnu discipline olympique en 1996 lors des jeux d'Atlanta.
Ces chiffres sont parlants. Ce sport, aujourd'hui largement pratiqué dans notre pays, est à peine pré-pubère et commence tout juste sa crise d'adolescence ! De la simple randonnée, pratiquée aujourd'hui par la majorité des VTTistes, aux pratiques engagées, voire extrêmes pour une minorité, le VTT révèle bien des facettes méconnues du quidam moyen.
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Le randonneur du Dimanche
Ne riez pas : sous ce terme se cache la plupart d'entre vous. Dans cette catégorie, on trouve Monsieur et Madame tout le monde, qui a acheté son VTT 199 € chez Décath', et qui s'en contente très bien ! Pas d’exploits sportifs en perspective, mais de la ballade pépère sur des chemins peu accidentés, sur les voies vertes et le long des canaux, quand ce n'est pas tout simplement sur la route... Des randonneurs somme toute ordinaires, sans prétentions, qui profitent de la douceur de la vie sans entreprendre de se rompre le coup par une pratique trop engagée ! On trouve également dans ce groupe de nombreuses personnes pour qui le VTT n'est guère plus qu'un moyen de transport, un vélo plus ou moins ordinaire...
​Mais voilà , le VTTiste, le vrai, ne se contente pas de la ballade digestive du dimanche après-midi. Il ressent le besoin d'investir dans un matériel plus haut de gamme, à même de l'accompagner sur des terrains de jeu plus exigeants et où le vélo de Monsieur et Madame tout le monde trouve ses limites, voire devient dangereux. Le VTTiste, le vrai, monte sur son destrier non pas pour se déplacer comme on se déplace en prenant le bus, mais pour "faire du VTT", c'est à dire pour ressentir des sensations spécifiques à ce sport, pour se surpasser, se faire plaisir, se faire peur parfois...
Au fil des années, la pratique du VTT a très fortement évolué et on en compte aujourd'hui de nombreuses, pas toujours évidentes à identifier, y compris pour les passionnés !
​Le Cross Country (ou X-Country)​
Il s'agit sans conteste de la discipline la plus pratiquée. On peut considérer que le VTTiste débutant, avec son vélo bon marché, se rapproche de cette discipline dès lors qu'il sort un peu des sentiers battus et qu'il fait un peu plus que le tour du pâté de maisons. Le sportif amateur pratique ce qu'on appelle le Cross Country rando, ou tout simplement la rando, qui consiste à parcourir des distances plus ou moins longues (20 à 50 km) sur des terrains variés mais jamais extrêmes (terrains plats, montées, descentes relativement faciles). Le sportif professionnel pratique le Cross Country compétition, ce qui se traduit par la recherche de la performance. Les cadences sont soutenues et le matériel haut de gamme. Le VTT doit être le plus léger possible. Les débattements (hauteur de compression de la fourche) sont courts : 80 à 100 mm, voire 120, et il n'y a pas de suspension arrière, ce qui alourdirait trop le vélo. Un bon VTT de Cross Country ne dépasse pas les 11 kg.
​Les VTT les plus performants sont en carbone.
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​L'enduro
L'enduro est une pratique très en vogue depuis quelques années et dont le concept me plaît bien. Il se pratique avec un VTT plus robuste que le Cross Country et pour cause !
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L'enduro consiste en effet à emprunter des itinéraires beaucoup plus "cassants" que le Cross Country, des descentes pentues et techniques (grosses pierres, marches, racines, ravines...), mais aussi à monter des pentes assez soutenues. Du vrai VTT quoi ! Pour le coup, le vélo est "tout suspendu", c'est à dire qu'il dispose d'une suspension avant (de 130 mm il y a quelques années à 160 mm aujourd'hui) et d'un amortisseur arrière.
​Pour simplifier encore la donne, une catégorie VTT Marathon existe également. Elle désigne généralement les VTT Cross Country spécialement conçus pour rouler sur de longues distances (jusqu'à 80-100 km !).
Le poids du VTT est plus lourd mais reste contenu pour permettre des ascensions sans trop de difficultés (autour de 13-14 kg). Il est possible de pratiquer l'enduro avec un VTT semi rigide, mais cela s'avère plus physique et le pilotage est plus exigeant. C'est un peu l'idée qui me trottait en tête lorsque j'ai acheté le cadre de mon Santa Cruz Chameleon. ​
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​C'est à peu près là que s'arrêtent la plupart des VTTistes. Les pratiques suivantes sont réservées aux meilleurs d'entre eux, car elles demandent beaucoup d'engagement et présentent plus de risques de blessures.
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Le Freeride
Il est apparu récemment et répond à une demande sans cesse croissante de "pratique libérée et sans règles". Le Freeride est une pratique engagée, qui consiste à utiliser le moindre obstacle (rocher, arbre, souche,...) pour effectuer des sauts et des figures ; la notion de vitesse est omniprésente et la recherche de pentes très soutenues et techniques est fréquente. Il se pratique avec un VTT au cadre renforcé, donc forcément lourd (plus de 16 kg), et muni de gros débattements : de 150 à 210 mm. Il exige une concentration extrême et nécessite des protections adéquates : casque intégral, coudières, genouillères ou protège tibias. Le port d'une protection dorsale est vivement recommandée.
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Le Downhill (ou DH) : descente​
Il s'agit sans doute de la pratique la plus spectaculaire, pratiquée grâce à des VTT qui le sont tout autant. Ces vélos sont très costauds et robustes, munis des plus grandes suspensions : jusqu'à 220 mm ! Ils permettent de descendre toutes les pentes les plus raides et les plus accidentées, mais ne sont pas du tout adaptés à la montée compte tenu de leur poids (18-20 kg). Ils sont munis de disques hydrauliques particulièrement puissants, d'un diamètre de 200 à 220 mm. Ces VTT permettent soit de descendre des pentes très fortes au cœur des montagnes (encore faut-il pouvoir atteindre leur sommet), soit de pratiquer la descente dans une station de ski en utilisant les remontées mécaniques ouvertes aux VTT et en descendant les pistes spécialement aménagées (telles des pistes de ski).
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Le Dirt​
Cette dernière discipline, pratiquée essentiellement par les jeunes, consiste à effectuer des sauts et figures, généralement sur un champ de bosses créé de toutes pièces, grâce à un VTT à petit cadre. Elle se rapproche du BMX dont elle s'inspire fortement. Le Dirt est très impressionnant à regarder...
Quels que soient vos objectifs et vos envies, gardez à l'esprit que le VTT est un sport où les blessures peuvent être sérieuses, voire graves. Adaptez votre pratique, comme dans tous les sports, à votre niveau et portez un casque, systématiquement. Pour des pratiques plus engagées (enduro, freeride, descente...) le port de protections spéciales (genouillères, coudières, voire une dorsale) est indispensable.
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N'oubliez pas que les blessures les plus graves peuvent survenir en pratiquant ce sport. S'il était besoin de vous en persuader, découvrez l'histoire émouvante de Tara ​Llanes, cette championne californienne de VTT, paraplégique suite à un grave accident survenu lors d'une course de four cross en 2007 et qui se bat chaque jour pour retrouver l'usage de ses jambes et remonter sur un VTT.
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