ELKA
- Dénivelé : 1030 m
- Durée : 5h45 (montée : 3h30 - descente : 2h15)
- Type : aller - retour
Pour cette randonnée, je vous propose une destination assez méconnue mais qui vaut le détour, dans le massif de Belledonne, au-dessus de Chamrousse : le Grand Sorbier (2526 m). Pour rejoindre ce sommet au nom d'arbuste à baies rouges, l'itinéraire que je vous propose passe pas les très beaux Lacs Robert (1998 m) qui vous offriront un lieu agréable de détente avant d'attaquer l'ascension du sommet dans les pierriers.
LE GRAND SORBIER (2526 m)
Par les Lacs Robert
Pourquoi ne pas prendre le maillot de bain pour une petite baignade rafraîchissante ?
J'ai classé cette rando difficile ; elle ne l'est pas réellement jusqu'aux Lacs Robert, mais se corse un peu au-delà, pour rejoindre le sommet à travers d'immenses pierriers instables, qui peuvent impressionner certaines personnes. L'attaque de ce pierrier, dans une pente de 45%, est réellement difficile à négocier sans chute (pierres instables sur lit terreux).
Récit de la randonnée
Le départ de cette ballade a lieu de Chamrousse (Isère), plus précisément du Recoin, coeur historique de la station.
Je laisse la voiture au parking à proximité de la remontée mécanique du Col de la Balme. De là, j'emprunte le large chemin qui monte dans les pâturages à gauche du télésiège. Le ciel est légèrement voilé en cet été 2012 et les températures demeurent encore fraîches : il est aux alentours de 8h00. Je ne perds pas de temps car je crains une évolution orageuse, pour le courant de l'après-midi, comme le prévoit la météo.
Le sentier se réduit à la largeur d'une personne et monte lentement mais surement à travers les pelouses verdoyantes ; le paysage est fortement marqué par les aménagements du domaine skiable. Arrivé à une petite bifurcation, je poursuis en direction du Col de la Balme, pour contourner une bute par la droite et passer sous les télésiège. La pente s'accentue par endroits, permettant un échauffement rapide. Passé le Col de la Balme, le paysage est marqué par les pistes de ski, qui empruntent de larges combes herbeuses.
Quelques centaines de mètres après le col, le sentier devient subitement plus pentu et accidenté, alors qu'il suit le tracé d'une piste noire de ski. Il me fait prendre rapidement de l'altitude, et derrière moi s'étend un panorama complet sur Grenoble et la Chartreuse, dans la brume matinale.
Dans le secteur du du Couloir de la Casse Rousse, le chemin devient très chaotique et serpente à travers des monticules d'éboulis. Le sentier reste évident à trouver ; il est marqué de deux traits rouge / blanc.
Tout le long du contournement par le Nord de la Casse Rousse , l'itinéraire franchit d'importants pierriers et couloirs d'éboulis, ralentissant quelque peu la progression, qui est légèrement instable sur certains tronçons. J'arrive à un petit passage équipé d'un câble le long d'une paroi contre laquelle s'appuie de gros blocs de pierre. Le passage est franchi sans difficulté.
Mes yeux se dirigent vers les pierriers situés en contrebas du Grand Sorbier et du Grand Van, mais je n'aperçois personne. C'est alors que la voix se fait de nouveau entendre. Je m'équipe d'une paire de jumelle et parcours la paroi rocheuse, où j'aperçois finalement deux types en pleine session d'escalade : l'homme le plus en aval de la corse crie à celui qui se trouve en surplomb qu'il ne le sens pas par cet itinéraire ! Je n'aimerais pas être à leur place...
Tandis que leurs voix continuent de raisonner dans ce dédale de roches, je reprends ma route en continuant entre les lacs pour me rapprocher du pierrier et de ses énormes blocs au pied du Grand Sorbier. La progression est délicate, car je m'écarte sans le savoir du sentier et suis contraint d'escalader de très grosses pierres. Je rejoins l'itinéraire normal marqué par quelques cairns très discrets. Quoi de plus invisible qu'un petit tas de cailloux dans un univers de roches ?
Jamais les bâtons de marche ne m'auront été aussi précieux. Sans eux, je pense sincèrement avoir chuté à plusieurs reprises. La montée est éprouvante car demandant beaucoup de concentration. J'ai le malheur de me retourner pour regarder les lacs et la vision de la pente derrière moi me donne un frisson. Heureusement, ce passage est assez court et je rejoins une vaste combe pierreuse formée de gros blocs.
La batterie de ma caméra GoPro (avec laquelle je fais les photos), me lâche alors car j'ai oublié de la recharger la veille.
Une série de cairns m'orientent progressivement sur le flanc Nord du Grand Van dans une combe encombrée de blocs imposants et instables. Je continue péniblement cette route jusqu'à un petit couloir qui permet de rejoindre une ligne de crête que je suis jusqu'au sommet. Là, la vue sur les Lacs robert devenus minuscules est magnifique.
Pour le retour, je suis le sentier qui longe la combe par le Nord, itinéraire légèrement moins scabreux que celui de l'aller. De retour aux Lacs Robert, j'emprunte la brèche Nord en direction du Lac des Pourettes. Je passe une sorte de verrou encore plus marqué que celui de la brèche Sud, puis découche dans les perriers qui surplombent un agréable vallon verdoyant. Ce vallon se laisse descendre sans problème jusqu'au tout petit lac des Pourettes, presque asséché, où je retrouve quelques randonneurs qui pique-niquent. La suite de la descente est facile, à travers des zones légèrement boisées, puis à découvert en remontant vers le Col de Balme, d'où il ne me reste plus qu'à dévaler à travers les pâturs pour mon point de départ.
A mon retour, je flâne une petite heure dans la station et profite des animations de la 59ème Fête du Bois, plus vieux concours de bûcherons de France... Un artisan attire mon attention : il vend pour 50 à 100 euros, de magnifiques girouettes réalisées à la main.
La chaleur est étouffante, mais j'ai échappé aux orages. Bien fatigué, je regagne ma voiture pour redescendre sur Grenoble.
Album photo du Grand Sorbier
Désolé pour la qualité des photos, qui ont été réalisées avec ma caméra GoPro en l'absence d'appareil photo digne de ce nom. Par ailleurs, je n'ai pas de photos à partir de l'ascension de la combe menant au sommet, la batterie de ma caméra m'ayant abandonnée...
Très vite, je débouche sur la Brèche Sud des Lacs Robert et les eaux vertes et endormies du premier lac apparaissent entre les parois rocheuses, avec le Grand Sorbier et le Grand Van en arrière plan. Une légère descente me permet de franchir ce verrou glaciaire et de gagner les rives de la pièce d'eau, où un jeune homme est en train d'étendre une serviette de bain : baignade en perspective ! Je contourne le premier lac par la droite puis prend à gauche d'un second petit lac, sur le bord duquel est installée une tente. Un homme est occupé à pêcher dans les eaux sombres de la petite pièce d'eau.
Je rejoins le petit chalet situé entre les lacs et marque une pose lorsque j'entends des cris et des rires venus de nulle part.
A partir de là, les choses se corsent, sans toutefois devenir dangereuses. J'attaque la montée dans ces éboulis instables : de très courts lacets permettent d'avancer difficilement sur cette pente à 45%. Au moindre contact, les pierres glissent sur un substrat formé de terre sablonneuse : autant dire que ce passage est pour le moins "casse gueule" ! Je cherche obstinément des pierres ancrées dans le sol pour y poser mes pieds.
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