ELKA
VICTORIA
- Dénivelé : 1554 m
- Durée : 8h30 (montée : 5h00 - descente : 3h30)
- Type : aller - retour
Cette randonnée est sans doute la plus célèbre du Massif de Belledonne. Elle vous conduira, non pas à son point culminant, mais à un de ses principaux sommets, la Croix de Belledonne (2926 m). L'itinéraire que je vous recommande vous emmènera également à la découverte du Lac du Crozet et des Lacs des Doménons.
CROIX DE BELLEDONNE (2926 m)
Par le Lac du Crozet
Cette rando ne présente pas de très grosses difficultés. Je l'ai classée moyennement difficile, mais elle aurait pu être considérée comme difficile, en raison du dénivelé important à gravir et de la longueur de la course. De plus, elle s'échève par l'ascension du Névé de la Grande Pente, plus ou moins étendu selon la saison. Celui-ci peut nécessiter l'usage d'un piolet, voire de crampons en cas de neige dure.
En tout cas, cette excusrsion vous laissera à coup sur de merveilleuses images dans la tête, notamment le reflet des pics rocheux dans les lacs des Doménon, de toute beauté. Le Lac du Crozet, avec le massif de Cahtreuse en arrière plan, vaut à lui seul le détour.
Récit de la randonnée
J'ai réalisé cette rando début août 2010, par une journée radieuse et ensoleillée, mais quelque peu fraîche à l'approche du sommet. 5 heures : départ de la Chapelle de Guinchay pour Domaine, en Isère. Arrivé sur place, je prends la direction de Revel, puis le Rousset. A la sortie de ce hameau, je poursuis à droite en direction des Granges de Freydière puis des Quatre Chemins. J'ai pour ma part stationné la voiture sur la droite de la route (1283 m) au niveau des Quatre Chemins. Il est préférable d'emprunter en voiture le large chemin qui monte à Pré Raymond, afin d'économiser cette montée (240 m) qui ne présente que peu d'intérêt.
De là, j'emprunte une large piste en sous-bois qui monte fortement, puis plus doucement, sur environ 800 mètres, puis je bifurque sur un plus petit sentier sur la gauche en direction du Lac de Crozet. La sente se raidit et devient moins large et plus chaotique. Je longe la Combe du Grand Colon, criblée d'éboulis, tandis que j'entends des voix derrière moi : je me fais rattraper par deux solides gaillards qui montent à allure soutenue et me laissent sur place. Après quelques lacets escarpés, au milieu des bouleaux et de lande, je débouche sur une conduite forcée en provenance du Lac de Crozet, située au niveau du verrou glaciaire. Aujourd'hui, le lac se situe en amont d'un seuil. Arrivé sur un replat, je découvre les eaux bleues du lac, avec en arrière plan le massif de la Chartreuse.
En remontant la Combe du Mercier, je longe le lac en contemplant stupéfait la beauté du site : les pics rocheux alentours se reflètent majestueusement dans les eaux limpides du lac, à tel point qu'il devient difficile de discerner la réalité du reflet. Devant ce spectacle de toute beauté, je reste bouche bée une bonne demie-heure.
Un coup d'oeil à ma carte IGN ma rappelle que la route est encore longue pour atteindre mon but. Je poursuis en longeant le ruisseau sur sa rive droite en direction du Col de la Pra. Avant le col, je bifurque sur la gauche en suivant le ruisseau. Le sentier s'engage au coeur de pelouses alpines parsemées d'énormes blocs de pierre. Une petite cascade apparaît, et permet de situer approximativement le tracé du ruisseau qui se perd au milieu des rochers. Je contourne cette chute par la gauche, et un peu plus haut, je longe à nouveau ce torrent de montagne raffraichissant. Je traverse une petite passerelle en bois qui permet de franchir le torrent, qui s'écoule paisiblement au fond d'une immense combe clairsemée d'éboulis de toutes tailles.
Le sentier devient plus raide et évolue à présent dans les caillasses et petits pierriers. La montée est de plus en plus physique : je fais une halte pour contempler le Lac de Crozet tout en bas et je distingue Grenoble au fond de la vallée et la Chartreuse toute proche.
Plusieurs cascades se succèdent ensuite. Une nouvelle passerelle permet de rebasculer sur la rive droite du torrent. L'ascension continue de plus belle dans des éboulis massifs, puis se corse légèrement en évoluant à flanc de rochers, à travers quelques passages aériens mais sans dangers. Dans la combe se trouve un troupeau de mouton ; quelques brebis égarées serpentent sur le sentier entre les randonneurs.
Quelques efforts plus tard, je débouche sur les eaux sombres du Lac du Petit Doménon. Quelques versants encore enneigés viennent plonger dans le lac. Le sentier longe le lac au bord de l'eau ; je me retrouve à nouveau face à une cohorte de mouton qui viennent brouter l'herbe verte et s'abreuver.
Juste après se trouve son grand frère, le Lac du Grand Doménon, au niveau duquel le sentier s'oriente vers la gauche et monte sur les flancs d'une large bute. Je poursuis dans les éboulis qui dissimulent la pelouse alpine. Quelques centimètres de neige sont encore présents sur le sols, rendant la marche sur les blocs de pierre glissante.
Bientôt, j'arrive à ce qui est le temps fort de cette randonnée : le Névé de la Grande Pente. En ce début août, la neige est encore très présente et je ne la quitterai plus jusqu'au sommet. Ce raide couloir enneigé est impressionnant de par sa pente et sa longueur. Je m'engage dans la neige, relativement souple. Je m'aide des bâtons pour m'assurer une certaine stabilité. L'ascension est raide et épuisante ; le soleil se réfléchit sur la neige : gare aux coups de soleil ! En me retournant de temps en temps, je prends conscience de la pente, ce qui pour effet de me stresser légèrement à l'idée de glisser et de dévaler jusqu'en bas ! L'usage d'un piolet pour stopper une telle glissade ne serait pas superflus !
Après de longues minutes d'effort, je bifurque sur la gauche en direction d'un couloir enneigé, en direction du Col des Rochers Rouges. La montée est toujours aussi physique, voire plus en raison de la fatigue sui commence à se faire sentir. Je trouve le temps long et commence à sentir le visage qui me chauffe. La marche en chaussure de randonnée dans 20 cm de neige est épuisante, malgré les nombreuses traces. Je crois toucher au bout quand j'aperçois un énorme dôme rocheux qu'il faut escalader pour atteindre le sommet. Ces dernières centaines de mètres vont me scier le moral, jusqu'à ce que je rattrappe un petit groupe de jeunes que je finis par doubler. Ce dépassement me redonne des jambes et c'est en augmentant l'allure que je finis la montée. Enfin, j'arrive sur un bloc rocheux affublé d'une crois en boi : je suis au sommet !
Je pose mes fesses, tant bien que mal en raison de la foule, sur la roche et décide de déjeuner, malgré le temps venteux.
Je profite du point de vue unique sur le Grand Pic de Belledonne (2977 m), point culminant du massif et les nombreux lacs alentours.
Le retour par le même itinéraire est long, mais la beauté des sites traversées fait oublier les kilomètres.
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