- Dénivelé : 850 m
- Durée : 5h30 (montée : 3h30 - descente : 2h00)
- Type : aller - retour
Je vous propose ici une belle randonnée au pied de la Pointe Percée (2750 m), point culminant du massif des Aravis. Cette rando vous emmènera au Col des Verts (2595 m), où vous profiterez d'un panorama hors normes sur la chaîne du Mont-Blanc d'un coté et sur le massif du Bargy de l'autre. Cet itinéraire vous fera découvrir des terrains variés : pâturages, sentiers escarpés au sein de rochers, lapiaz, et le fameux grand pierrier de l'ascension finale dont on se souvient généralement longtemps...
LE COL DES VERTS (2595 m)
Par le refuge de Gramusset
Cette rando n'est pas particulièrement difficile, mais comprend quelques passages techniques ou l'usage des mains peut s'avérer utile.
Récit de la randonnée
Au départ, j'étais parti pour le Col des Verts dans l'optique de poursuivre vers le sommet de la Pointe Percée, toute proche. Celui-ci ne devait être qu'un point d'étape, mais ce fut finalement le terme de ma journée. En effet, un manque de préparation m'avait conduit au pied de cet itinéraire très difficile pour rejoindre la Pointe Percée (succession de cheminées nécessitant le port du casque, voire l'usage de cordes), ce qui m'incita bien sur à renoncer à aller plus loin. J'aurais dû emprunter en fait le sentier qui part sur la gauche au-dessus du refuge de Gramusset, mais ça, je ne le savais pas le jour J.
Ce jour de début septembre 2010, je rejoins le point de départ de l'itinéraire, situé au Col des Annes (1721 m), non loin du Grand Bornand (74). Je gare le véhicule près des authentiques chalets du Col, un peu en vrac à cause du manque de place (je ne m'étais pas levé suffisamment tôt visiblement), et prends le sentier qui serpente au milieu des prairies, fléché "Refuge de Gramusset". Au bout de quelques minutes à grimper sur un sentier pentu et très glissant (il y avait plu la nuit), je parviens au sommet du télésiège des Annes (1869 m). Là, je bifurque sur la gauche. La suite du parcours est dissimulé par une épaisse brume, résultant de l'évaporation de la pluie tombée la nuit précédente.
Bien vite, le sentier débouche sur une ligne de crête dans un environnement verdoyant. La situation est alors quelque peu fantomatique : le brouillard dissimule en partie les versants de l'arête sur laquelle j'évolue lentement, me donnant l'impression de marcher au milieu d'une mer de nuages. Cette arête faîtière mène au Col de l’Oulettaz (1925 m), que j’atteins après une petite descente escarpée munie de chaînes. La vue se dégage progressivement, sous l'effet d'un vent à décorner les bœufs qui me force subitement à me couvrir. J'aperçois au loin le refuge de Gramusset, assis sur un énorme promontoire rocheux qu'il va falloir gravir. L'ascension s'annonce rude, dans un décors on ne peut plus minéral et austère...
Finalement, la montée est plus facile qu'elle n'y paraît. Elle s’effectue via un sentier, certes escarpé au sein de nombreux lapiaz et rochers et un peu sportif, mais pas dangereux. Je fais toutefois attention où je pose mes pieds, afin de ne pas me tordre une cheville dans une de ces fractures de roche, extrêmement nombreuses. Le sentier est balisé en rouge et par quelques cairns disposés ça et là.
Après avoir traversée une pelouse d'altitude, je gagne le refuge de Gramusset, posé sur un océan de lapiaz. Je m'attarde quelques instants afin de reprendre des forces et reprends la route pour le Col des verts.
Attention : le sentier pour le col, qui part dans les lapiaz, est balisé par des ronds verts (ce qui semble logique au vu du nom de ce col). Le balisage rouge indique le chemin à suivre pour rejoindre la Pointe Percée (celui que j'aurais dû prendre).
Je continue donc en suivant les ronds verts qui mènent dans un chaos de rochers et de lapiaz vers le bas de la Combe des Verts.
Après un long périple dans cet univers intégralement minéral, formé de très gros éboulis, j'atteins le bas d'un immense pierrier, constitué de pierres de plus petites dimensions. Un névé tardif résiduel me fait penser que cette randonnée doit être très agréable en raquettes. Sur la gauche de la combe, une imposante falaise se dresse sur les flancs de la Pointe Percée. Plusieurs cordées d'escalade sont en place et je les observe aux jumelles pendant quelques instants.
J'attaque enfin l'ascension finale en grimpant dans le pierrier. La montée est fastidieuse et peu agréable, mais elle n'est pas dangereuse. Tout au plus est-elle un peu "casse-gueule" lorsqu'une pierre se dérobe sous votre pied... La montée se termine par un ressaut un peu plus raide qu'il faut franchir pour atteindre la ligne de crête.
Une fois le col atteint, j'oublie vite la douleur de mes jambes pour écarquiller les yeux devant le spectacle qui m'est offert... La vue est très étendue sur le Massif du Mont-Blanc et sur celui du Bargy.
Sur la gauche, une arête très escarpée et aérienne mène à un ensemble de cheminée permettant de rejoindre le sommet de la Pointe Percée. Plusieurs randonneurs, mieux équipées que moi (casques notamment) se dirigent dans cette direction. Je distingue, au milieu de la paroi, plusieurs personnes qui tentent l'ascension et qui s'aident des mains pour progresser dans cet environnement hostile.
Sans état d'âme, je fais une croix sur la fin de la rando en me disant que cela sera pour une autre fois. Atteindre le Col des verts est déjà un but de sortie très honorable que je ne regrette en rien. Je me dirige vers le pierrier et rejoins l'itinéraire de retour que je suis jusqu'au Col des Annes.
Et pour la Pointe Percée, ce n'est que partie remise...
Album photo du Col des Verts
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