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VICTORIA

  • ​​Dénivelé : 1249 m​​
  • Durée : 5h00 (montée : 3h00 - descente 2h00)
  • Type : boucle

Cette randonnée dans le Massif du Mont Blanc représente un bel objectif, pour un périple à la journée. A l'image de la Jonction (voir topo), cet itinéraire vous emmènera au pied de la haute montagne, au niveau du refuge Albert 1er, avec un panorama sans équivalent sur le magnifique Glacier du Tour.

REFUGE ALBERT 1ER (2702 m)

Glacier du Tour

La rando par Charamillon avec retour par le même itinéraire est accessible à la plupart (cotation : facile), a fortiori si on emprunte les cabines du téléphérique de Charamillon - Balme, ce qui permet d'éviter une bonne partie de l'ascension.

En revanche, j'ai classé difficile l'itinéraire que je vous propose en raison du dénivelé (départ à pied du village du Tour), mais surtout de l'itinéraire de retour qui emprunte la moraine latérale du glacier et quelques passages délicats, faisant du parcours une variante très intéressante mais à réserver aux très bons marcheurs. En effet, la descente par la moraine est "casse gueule" et quelques pas de désescalade sont nécessaires pour passer quelques escarpements rocheux en fin de course. Cette variante vaut vraiment le détour car elle permet de longer le glacier du Tour sur toute sa longueur depuis le refuge, avec une vue imprenable sur la cascade du Picheu.

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Récit de la randonnée

C'est par une belle journée ensoleillée de l'été 2012 que j'ai entrepris cette rando, toujours très motivé à l'idée d'approcher la haute montagne. Direction le village du Tour, au Nord d'Argentière en remontant la vallée de l'Arve. Je pose la Golf sur le grand parking au pied de la télécabine. Ayant repéré les lieux la veille, je descends dans une petite ruelle du village afin de remplir ma poche à eau à une fontaine d'eau bien fraîche. Me voilà fin prêt pour l'ascension !

Retour au pied de la télécabine où j'aperçois deux VTT descendre une piste rouge qui leur est réservée. Attention, le sentier piéton emprunte l'itinéraire de droite. Il faut bien faire attention à ne pas prendre la piste VTT durant toute la montée jusqu'à l'arrivée de la télécabine, au risque d'une sévère collision ! Je monte donc par le large chemin carrossable, puis suit un petit sentier qui permet de couper à plusieurs reprises à travers les alpages. Non loin de l'arrivée de la télécabine, je tombe nez à nez avec trois ritals sur des VTT de descente, de location, apparemment novices, plantés en plein milieu du sentier. La jeune femme n'a visiblement pas souvent descendu sur un VTT car elle semble tétanisée de peur. Bref, j'ai soudain un doute sur l'itinéraire (aurais-je pris la piste VTT par mégarde ?), donc je m'abstiens de toute remarque à leur croisement bien que cela me démange, d'autant que je ne balbutie pas un mot d'ialien... Hé oui, on peut adorer le VTT et pourtant maudire les pratiquants qui ne respectent rien.

Arrivé à la gare du télésiège, je constate que j'ai bien pris le bon itinéraire et que donc les VVTistes font fausse route.

Peu importe... Je continue ma route en direction du refuge, par le petit sentier sinueux qui passe sous le télésiège des Autannes. La pente s'accentue bien et je commence à avoir sérieusement chaud, bien qu'un vent frais en provenance de la combe en contrebas me fouette le visage. Je traverse d'immenses pâturages (sans toutefois croiser une seule vache), avant d'atteindre le sentier en provenance du Col de la Balme. 

Je bifurque alors à droite et rattrape un couple de ce qui me semble être des anglais avec leur gamin rouquin. Ils marchent d'un pas rapide mais je les double dans la longue zone de traversée à flanc de montagne qui tourne peu à peu en direction du Sud puis du Sud-Est pour déboucher sur un superbe panorama du Glacier du Tour.  

La terrasse du refuge est prise d'assaut. Je contourne le refuge pour continuer à monter un peu dans les blocs de pierre jusqu'à trouver un promontoire ou prendre mon déjeuner : jambon de Savoie, Beaufort et baguette de campagne achetés à Argentière le matin même. A peine mes victuailles sorties du sac qu'une flopée de chocards commence-t-elle à me tournoyer au-dessus de la tête.

Je contemple cet univers de glace qui me semble bien hostile et j'aperçois, à l'aide de jumelles, plusieurs cordées d'alipinistes, ridiculeusement minuscules au milieu de cet océan glaciaire. Je ne peux repousser un sentiment de malaise à l'idée d'imaginer l'un d'eux chuter au fond de l'une de ces impressionnantes crevasses béantes. La montagne est, ici plus qu'ailleurs, particulièrement dangereuse. 

Après une bonne heure et demie de farniente, je me décide à rebrousser chemin. A la bifurcation de la moraine, je trace tout droit en restant sur le sommet de cette dernière. La vue droit devant est impressionnante. Le glacier a formé un immense amas de pierre, très linéaire et à la régularité surprenante. Ce cordon sera mon fil d'ariane jusqu'à la Fenêtre du Tour. La descente est légèrement favorable aux glissades sur ce sentier instable. Je m'aide énormément des bâtons pour me freiner et soulager mes cuisses qui chauffent fortement. Je me demande alors pourquoi de si nombreux randonneurs rechignent à utiliser des bâtons. Sans doute s'imaginent-ils qu'ils sont réservés aux mémés affectées d'arthrose et aux débutants. En ce qui me concerne, je les considère comme indispensables.

Je suis seul tout le long de la moraine et ne rattrape pas deux gars chargés comme des mulets de cordages et mousquetons, partis du refuge quelques minutes avant moi. Je fais de nombreuses haltes pour immortaliser ce paysage maignifique. Arrivé à la Fenêtre du Tour, le sentier bifurque à droite et traverse le ruisseau du Picheu, aménagé d'une prise d'eau. Après une plateforme en béton et un bâtiment, la suite du sentier est ponctuée de petits lacets très serrés et casse-pates. Je croise quelques randonneurs dans uns des passages aériens ou l'usage des mains est nécessaire (pour le coup, je maudis un peu mes bâtons). Le sentier descend rapidement et fait perdre très vite de l'altitude.

J'ai bien mal aux cuisses et aux chevilles lorsque j'atteins le pâturage traversé par deux téléskis, pour rejoindre enfin le village du Tour. Un dernier coup d'oeil en arrière pour regarder la langue terminale du glacier, 700 mètres au-dessus du village. Ici aussi je prend toute la mesure du recul tragique des glaciers...

Album photos du refuge Albert 1er et du Glacier du Tour

 

Désolé pour la qualité des photos : celles-ci ont été prises grâce à ma caméra de sport GoPro.

Je m'arrête à plusieurs reprises pour prendre des photos, et manger une pâte de fruit, laissant les anglais me redoubler.

Ceux-ci n'iront pas beaucoup plus loin et feront demi-tour au niveau du Bec de Picheu, peut-être impressionnés par le sentier devenant étroit et le petit passage escarpé qu'il faut descendre (présence d'un câble).

A peine franchi ce petit couloir que je croise un pratiquant de trail qui court à une vitesse hallucinante, faisant fi de tout risque de dérapage sur ce sentier étroit.

Le sentier se déroule sans aucune difficulté, toujours en balcon, avec une vue permanente sur le glacier. J'atteinds la moraine latérale qui forme un talus régulier et imposant de plusieurs mètres de hauteur, constitué d'une accumulation de matériaux résultant de l'érosion des roches par le glacier au fil des millénaires. Au sommet de ce talus, un croisement indique le Refuge Albert 1er à gauche, qui est d'ailleurs visible sur son promontoire rocheux. Le sentier de droite sera emprunté au retour. J'attaque donc la remontée de la moraine, dans un dédale de caillasses, parfois instables, qui ne posent toutefois pas de grandes difficultés. La montée est cependant éprouvante et le rythme cardiaque s'élève quelque peu ! Je croise et double de nombreux autres randonneurs jusqu'au pied du contrefort rocheux. Les derniers mètres s'effectuent au milieu d'un pierrier très pentu ; je suis coincé derrière une dame d'un âge certain qui respire bruyamment devant moi. Un dernier effort et j'aperçois l'ancien refuge en bois (non gardé), puis le nouveau refuge Albert 1er en pierre.

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